Les portes de l’entreprise, telles les mâchoires d’un yokai affamé, s’ouvrent à nouveau pour dévorer nos âmes et notre énergie vitale
https://image.noelshack.com/fichiers/2023/39/4/1695923473-chat-medecin.png. Sept jours sur sept, sans pause ni répit, je m’incline devant l’autel du travail, comme un fidèle face à son kami. Pas de dimanche, pas de fête, juste une boucle infinie où chaque jour ressemble au précédent
https://image.noelshack.com/fichiers/2023/39/4/1695923473-chat-medecin.png. Le konbini est mon temple nocturne, ses bentos froids mon dernier réconfort avant de sombrer dans un sommeil trop court
https://image.noelshack.com/fichiers/2023/39/4/1695923473-chat-medecin.png. Cinq jours ouvrables ? Une légende urbaine. Ici, les semaines s’étirent sans fin, avalant les meilleures années de ma vie
https://image.noelshack.com/fichiers/2023/39/4/1695923473-chat-medecin.png. Les heures supplémentaires (zangyô), ces chaînes invisibles, pèsent sur mes épaules tandis que je reste au bureau par respect pour mes supérieurs qui ne partent jamais avant moi
https://image.noelshack.com/fichiers/2023/39/4/1695923473-chat-medecin.png. Le soir, je rentre chez moi vidé, tel un salaryman typique : un automate qui s’effondre sur son futon après une douche rapide
https://image.noelshack.com/fichiers/2023/39/4/1695923473-chat-medecin.png. Et demain ? Demain sera identique. Une vie dédiée à nourrir la machine économique, au prix de tout ce qui fait l’essence d’une existence humaine