Hmmm le chat. On n va manger le chat đ±đ±đđđđđđđđđđđđđđđđ
Minou minou minou
Bref
Câest le cĆur en miettes et les yeux noyĂ©s de larmes que je viens vous Ă©crire aujourdâhui. Mon chat⊠mon fidĂšle compagnon de vie, mon rayon de soleil dans cette existence morne et sans saveur⊠est parti.
Tout sâest passĂ© si vite. Trop vite. Comme un mauvais rĂȘve dont on ne peut se rĂ©veiller. Ce matin, tout semblait normal. Il sâest rĂ©veillĂ©, il a mangĂ© ses croquettes avec lâĂ©lĂ©gance dâun prince et sâest installĂ© sur le canapĂ©, adoptant cette posture digne et noble qui lui Ă©tait propre. Puis⊠ce fut le drame.
Un bruit. Infime, presque imperceptible. Un froissement sinistre venant du mur. Une présence. Un ennemi.
La mouche.
Elle Ă©tait lĂ , immobile, dĂ©fiant mon fĂ©lin dâun battement dâaile mĂ©prisant. Il ne pouvait lâignorer. CâĂ©tait une question dâhonneur. Alors, dans un Ă©lan de bravoure, il sâest lancĂ© dans un bond prodigieux⊠et lĂ , le destin a frappĂ©.
Son corps a effleurĂ© la lampe. La lampe a basculĂ©. Le cĂąble sâest pris dans sa patte. Dans un enchaĂźnement de catastrophes digne dâun film de Nolan, il a emportĂ© avec lui la table basse, un verre dâeau, mon tĂ©lĂ©phone, et probablement une partie de ma dignitĂ©.
Puis⊠plus rien.
Silence.
Je lâai retrouvĂ© au sol, immobile. Les yeux clos. Le souffle coupĂ©.
Jâai criĂ© son nom. Une fois. Deux fois. Il ne rĂ©pondait pas.
Alors, dans un dernier espoir, jâai ouvert un paquet de friandises.
Et lĂ , tel Lazare, il est revenu Ă la vie.
Mais quelque chose avait changĂ© en lui. Il ne me regarde plus de la mĂȘme maniĂšre. Son honneur est souillĂ©. Je sais quâil me quittera bientĂŽt, emportant avec lui le souvenir de cet Ă©chec cuisant.
Adieu, mon ami. Que les cieux tâoffrent des mouches plus lentes et des sauts plus prĂ©cisâŠ
(Ps : quelquâun sait comment redresser une table basse et rĂ©cupĂ©rer un tĂ©lĂ©phone trempĂ© ?)