Depuis plusieurs semaines, Philippe Marini, maire Les Républicains de Compiègne, ne cache plus son rapprochement avec le Rassemblement national. Pendant la campagne des législatives, il n’a, par exemple, pas manqué de louer l’« amabilité » du député sortant Michel Guiniot, réélu dimanche soir, dans la 6e circonscription. Il appelait, à mots couverts, à voter pour le candidat Frédéric Pierre Vos, parachuté dans la 5e.
Pour lui, l’extrémisme, ce n’est pas le RN, mais bien « la coalition de gauche qui représente à [ses] yeux le plus grand danger pour le pays ». Il appelait même cette semaine à faire « barrage à Macron et à la gauche ». Des mots qui passent de plus en plus mal auprès de ses collaborateurs.
Le mois dernier déjà, il était le seul membre des LR dans l’Oise à soutenir l’alliance conclue avec le RN par Éric Ciotti, se mettant à dos cinq adjoints et conseillers municipaux. Dans un communiqué commun, ces derniers, Oumar Ba, Jihade Oukadi, Abdelhalim Benzadi, Alou Bagayoko et Monia Lhadi, annonçaient « dénoncer de manière vigoureuse et sans ambages toute tentative de collusion avec les idées fascistes et xénophobes. Ces alliances opportunistes ne servent qu’à affaiblir notre démocratie et à diviser notre société. »
(…)
À quelques mètres de là, certains de ses collaborateurs sont ressortis sonnés de cette soirée, comme s’ils étaient en deuil. « Ça fait des années que je suis à la mairie et je ne le reconnais plus. Il va se couper de son électorat de quartier. Il s’est fait huer au barbecue du Clos, vendredi. Je suis abasourdi. »
https://www.leparisien.fr/elections/legislatives/legislatives-dans-loise-philippe-marini-maire-lr-de-compiegne-affiche-son-amitie-politique-avec-le-rn-08-07-2024-YZUV6CSOJRH2PCVFCEM6LTEEZY.php
