Et bien, on s'ignore soi-même. Nous sommes la question car nous sommes la réponse. Il n'y qu'en vivant sa vie que la réponse est l'envie, le fait, et tout ce qui exfolie la vie, d'être. Nos vies sont des projets, des volontés. Se poser la question c'est rejeter nos vies. Cette question ne se pose qu'avec le fait d'être soi. Ne pas se la poser c'est être tout. L'être construit son néant avec cette question ou bien la vie dans sa plus profonde existence. Comme manger la chose la plus réconfortante. Respirer l'air le plus oxygénant.
Et ainsi en vivant on ignore à nouveau cette question. Que l'on ne souhaite plus se poser car l'évidence du vivant est tout établi.
Cela veut aussi dire que le sens de la vie est au delà de la question du sens de celle-ci. Et se dire que ce qu'on fait en serait le sens, si on ne se poserait pas cette question à ce moment-ci, fait que nous ignorons encore la supériorité de ce sens. Le sens s'ignore car il n'y a que la volonté la plus présente du soi qui le sait en agissant. Et alors c'est dans cette évidence énergétique qu'on profite de la vie et de soi.