À la libération, les soldats américains encouragés par la propagande de l'armée américaine, notamment via son journal Stars and Stripes, vont se livrer à une débauche incontrôlable, la libération militaire s'accompagnant d'une conquête sexuelle par les héros américains qui pouvaient voir dans la possession des Françaises le prix du danger qu’ils avaient bravé.
Pour le soldat américain, la France "est un gigantesque bordel dans lequel vivent 40 millions d'hédonistes qui passent leur temps à manger, à boire et à faire l'amour" comme le dit Joe Weston, journaliste de Life.
La propagande véhiculant largement cette image vise à encourager les recrues à s'engager dans l'armée. Persuadés que les Français sont un peuple de dépravés, les soldats cherchent des prostituées et favoriseront ce mouvement. Le soldat prend toute Française pour une prostituée et pense avoir tous les droits sur elle.
Dans certaines villes comme au Havre où l'armée américaine se fait livrer, les endroits publics sont remplis de soldats cherchant une relation ou la pratiquant à la vue de tous. Les Françaises contribueront elles aussi à la prostitution pour subvenir à leurs besoins, la pauvreté pousse nombre de jeunes filles à s'y livrer.
La prostitution échappe à tout contrôle, les autorités françaises sont dépassées et manquent de moyens et l'armée américaine oscille entre une régulation officielle (organisant des bordels près des camps militaires, GIs suivis dans des stations prophylactiques pour limiter les maladies vénériennes) et une indifférence officieuse qui favorise la propagation des maladies vénériennes et la débauche des soldats.
Cette période difficile va conduire entre autres à l'interdiction de la prostitution, d'autant plus que les patrons des maisons closes, accusés d'avoir collaboré avec l'occupant nazi, ont désormais mauvais genre.
Merci les américains