Napoléon à propos du Citoyen Robespierre
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"Robespierre a péri pour avoir voulu arrêter les effets de la Révolution, et non comme un tyran. Ceux qu'il voulait faire périr étaient plus cruels que lui : Billaud-Varenne, Collos d'Herbois, etc. Il mit contre lui le parti de Danton qui était puissant et immense. Probablement, il ne put faire autrement. Je crois que Robespierre a été sans ambition [...] Certainement Robespierre n'était pas un homme ordinaire. Il était très supérieur à ce qui était autour de lui. Son discours sur l'Etre Suprême le prouve. Dégoûté de ce qu'il entendait, il sentait la nécessité d'un système religieux au milieu de gens qui ne voulaient rien, ni religion, ni morale. Il a eu le courage de le faire et il l'a fait [...] C'est là de la grande politique. Sans doute il a versé le sang [...) mais il est sans doute moins coupable que Tallien qui a égorgé à Bordeaux, ou que Fréron que j'ai vu à Marseille prendre au collet des malheureux pour les faire fusiller. Ceux là étaient de vrais bourreaux. S'il n'avait succombé, ce serait l'homme le plus extraordinaire qui eût paru".
(Bertrand cahiers de st-helene)
Napoléon (Mémorial de Sainte-Hélène) : « Ils [ les thermidoriens ] ont tout jeté sur Robespierre ; mais celui-ci leur répondait, avant de périr, qu'il était étranger aux dernières exécutions ; que, depuis six semaines, il n'avait pas paru aux comités. Napoléon confessait qu'à l'armée de Nice, il avait vu de longues lettres de lui à son frère, blâmant les horreurs des commissaires conventionnels, qui perdaient, disait-il, la Révolution par leur tyrannie et leurs atrocités. »
Napoléon (d'après le Journal de Gourgaud) : « Billaud et d'autres terroristes, voyant qu'il [ Robespierre ] faiblissait et ferait indubitablement tomber leurs têtes, se liguèrent contre lui et excitèrent les honnêtes gens soi-disant à renverser le tyran, mais en réalité pour prendre ensuite sa place et faire de plus belle régner la terreur. Le peuple de Paris, en jetant Robespierre à bas, croyait détruire la tyrannie, tandis que ce n'était que pour la faire refleurir plus que jamais. »
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« Robespierre, a-t-il dit, quoique ce fût un monstre altéré de sang, n’était pas aussi méchant que Collot d’Herbois, Billaud de Varennes, Hébert, Fouquier-Tinvile, et bien d’autres. Sur la fin, Robespierre voulait être plus modéré ; quelques temps même avant sa mort, il avait dit qu’il était las d’exécution, et il conseillait de revenir à un autre système.
[…]
Robespierre, m’a-t-il dit, n’était pas le plus méchant homme de la Révolution. Il ne voulait pas que la reine fût mise en jugement. Ce n’était pas un athée ; au contraire, il soutint publiquement l’existence d’Etre suprême contre l’avis de plusieurs de ses collègues. Il ne croyait pas non plus, comme le pensaient beaucoup d’autres, qu’il fût nécessaire d’exterminer tous les prêtres et tous les nobles.
[…]
Robespierre voulait qu’on mît le roi hors la loi, et non qu’on procédât à la ridicule moquerie de le juger. C’était un fanatique, un monstre ; mais il était incorruptible et incapable de voler ou de causer la mort de qui que ce fût soit par inimitié personnelle ou par le désir de s’enrichir. C’était un enthousiaste, mais qui croyait vraiment agir pour la bonne cause, et qui mourut sans laisser un sou. D’une certaine façon, on pourrait dire que Robespierre était un honnête homme. Tous les crimes commis par Hébert, Chaumette, Collot d’Herbois et autres lui furent imputés. Marat, Billaud de Varennes, Fouché, Hébert et plusieurs autres étaient infiniment plus méchants que lui. »
(O’Meara, Napoléon dans l’exil)
"Méchant"
Napoleon il n’y avait que l’argent qu’il intéresserait, il aurait dit n’importe quoi pour se faire bien voir, mais c’est un voltarien convaincu :
L'esprit d'une nation réside toujours dans le petit nombre qui fait travailler le grand, est nourri par lui et le gouverne.
Il a bien veillé à suivre Voltaire là dessus, tout comme pour lui le catholicisme n’est qu’un moyen de tenir les pauvres tranquille.
Tant que Napoléon a eu l’appui des banquiers, il faisait ce qu’il voulait (bonjour la BdF entreprise privée qui imprime des billets comme si elle était l’Etat).
Il a envoyé des générations entières se faire faucher à sa gloire, et tous les mérites qu’on lui attribue… il ne savait pas écrire français correctement, il savait seulement bien s’entourer et se faire résumer les sujets pour paraître savant.
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Données du topic
- Auteur
- Jean-Rapp
- Date de création
- 27 décembre 2020 à 20:35:30
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